Les soins hors nomenclature kinés : un aspect essentiel, mais souvent méconnu de la pratique quotidienne 

Pour la grande majorité des kinésithérapeutes libéraux, les soins définis par la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP) constituent l’essentiel de leur activité au quotidien. Cependant, les actes hors nomenclature représentent une part non négligeable de leur pratique et ne doivent pas être ignorés. Zoom sur cette catégorie de soins encore trop méconnue. 

La NGAP est le référentiel incontournable pour les kinésithérapeutes libéraux. Ce système de cotation des actes permet d’assurer la facturation, la transmission à l‘Assurance Maladie et le remboursement des soins dispensés. Pour chaque acte, le professionnel utilise un code spécifique, auquel correspond un tarif et un coefficient.  

Cependant, la NGAP ne recense pas l’ensemble des interventions réalisées par les kinésithérapeutes.

La nomenclature officielle ne définit ni n’identifie certains actes qui font pourtant partie intégrante de la pratique quotidienne des infirmiers. On parle alors de « soins hors nomenclature ». 

La NGAP ne répertorie pas l’ensemble des actes que les kinésithérapeutes peuvent proposer à leurs patients. Ces actes hors nomenclature désignent ceux qui ne sont pas répertoriés dans la NGAP. Cela peut inclure des techniques spécifiques comme la réflexothérapie, la microkinésithérapie, l’acupuncture ou encore la pressothérapie.  

Les soins hors nomenclature peuvent concerner des interventions plus générales. Par exemple, des cours collectifs de renforcement musculaire, de relaxation ou de prévention des troubles musculo-squelettiques en entreprise. Ils peuvent aussi inclure des bilans d’ergonomie au poste de travail.

L’utilisation d’actes hors nomenclature par les kinésithérapeutes libéraux est soumise à des règles précises.

Le professionnel doit respecter le code de déontologie de la profession. Il doit aussi se conformer à la convention signée avec l’Assurance Maladie. Cette convention s’applique à la grande majorité des kinésithérapeutes libéraux conventionnés. En respectant ces deux principaux textes, le kinésithérapeute peut donc proposer des soins hors nomenclature à ses patients. Cependant, il doit impérativement les informer que ces actes ne seront pas remboursés par l’Assurance Maladie. 

L’intérêt pour les kinésithérapeutes de recourir à des actes hors nomenclature est double. Tout d’abord, cela leur permet d’élargir leurs compétences et leurs domaines d’intervention, en proposant des techniques spécifiques ou des prestations adaptées aux besoins particuliers de certains patients. 

Ensuite, ces soins représentent une source de revenus complémentaire, dans un contexte où les tarifs de la kinésithérapie remboursée sont parfois perçus comme insuffisants. Toutefois, le paiement direct par le patient peut constituer un frein, car la kinésithérapie est généralement considérée comme intégralement remboursée. 

Bien que souvent méconnus, les soins hors nomenclature font pleinement partie de la pratique quotidienne des kinésithérapeutes libéraux. Leur mise en place nécessite une organisation et une communication adaptées, mais permet aux professionnels de diversifier leurs compétences et leurs revenus, tout en répondant aux attentes spécifiques de leurs patients. Une dimension essentielle de l’exercice de la kinésithérapie libérale. 

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